mardi 30 janvier 2007

Chapitre 1 : Extrait



Earane fit un pas de plus, laissant son corps se mouvoir au rythme imposé par son esprit. Elle murmurait des paroles dont elle seule connaissait le sens. Une langue inconnue qui n’appartenait qu’a elle, phonétiquement très agréable. Une certaine mélancolie hantait ce chant. Alors qu’elle exécutait un mouvement complexe digne d’une danseuse des mille et une nuits, elle s’immobilisa brusquement. Seuls ses longs cheveux remuaient encore, le vent valsant avec chaque mèche.
Après un instant d’immobilité, la jeune fille se relâcha et se mit à marcher sans aucune explication. Elle se dirigeait vers le bâtiment principal de son école que l’on distinguait au loin. Un peu plus tard, et bien qu’il ne lui resta plus que cinq cents mètres à faire, Earane décida d’aller s’asseoir au bord de l’étang au bord duquel elle était. Elle souhaitait soulager ses pieds qui l’avaient porté tout au long de sa danse effrénée.
Elle les déposa dans l’eau agréablement fraîche après avoir retiré ses longues bottes. Elle inspira profondément, se sentant soudainement relaxée. Les écailles qui parcouraient ses jambes retrouvèrent l’élément dans lequel elles se sentaient le mieux.
Ce rituel était usuel, exécuté à chaque fin de journée ; comme pour noyer tout ce qui lui avait déplu au cours de celle-ci. Alors qu’elle fixait pour la énième fois son reflet dans l’eau, le regard perdu ; une voix la ramena à la réalité.
« Earane ! »
L’interpellée se retourna, ayant reconnu celui qui avait prononcé son nom. Mais avant même qu’elle n’ait pu prononcer un mot, le demi elfe reprit la parole.
« Tu flânes de nouveau à ce que je vois » dit-il tout sourire. Mais son beau visage à la peau mâte ne tarda pas à changer d’expression. Il afficha un air grave. «Torrigan m’a envoyé te quérir, il souhaite te voir.
_ Ah ? dit-elle étonnée. Mais quelle en est la raison? Le sais-tu?
_Non je l’ignore, il a juste précisé que c’était urgent… »
Earane leva les sourcils, blasée. Voilà qu’on venait troubler son seul instant de répit de la journée.« Bon ! Soupira t’elle, Puisque tel est son désir…c’est partit! »Elle sortit de l’eau sous les yeux toujours attentifs de son ami. Elle enfila hâtivement ses cuissardes, se leva et défroissa un peu sa longue jupe dont la fente était ornée de plumes.[...]

1 commentaire:

Anonyme a dit…

et C pr kan les farfadets sans chapeau?